Dimanche.
Pendant que les grandes et leur papa sont allés faire du vélo, nous sommes allées acheter des lys rosés et des roses blanches pour Bérénice avec Juliette.
Nous les lui avons apportés.
C'était douloureux aujourd'hui, ne pouvoir faire que ça pour elle, lui apporter de jolies fleurs...
Puis Juliette m'a pris dans ses bras et m'a embrassée.
- Bérénice elle nous voit qu'on se fait des bisous.
- Oui, c'est vrai, alors on lui en envoie dans le ciel.
Et de voir ma petite Juliette envoyer des bisous à sa petite sœur vers le ciel, c'était si beau et si émouvant à la fois.
Et de me dire :
- Tu sais, je t'avais dit un jour que quand je serai morte, je la porterai encore Bérénice.
- Oui.
- Et si je ne la trouve pas dans tous les gens ?
- C'est elle qui te trouvera. Elle nous attend, comme pépé et les papy-mamie l'attendaient aussi.
- Et pépé, il l'a emmenée avec les autres bébés ?
- Je ne sais pas, ma chérie, mais ne t'inquiète pas, elle sera là pour nous accueillir. Elle, elle nous trouvera.
Mon Dieu que c'est difficile. Je suis heureuse de voir que ma Juliette se préoccupe de retrouver un jour sa petite sœur et en même temps, je suis si malheureuse de ne pas avoir partagé plus longtemps notre vie terrestre avec Bérénice.
J'aime tellement mes filles, je l'aurais aimée aussi fort que les autres.
C'est vrai que sa vie dans l'au-delà est peut-être plus belle qu'ici, mais j'aurais quand même tant aimé partager plus que ces quatre jours.
C'est vrai qu'on ne sait pas combien de temps on vivra auprès de nos enfants, mais quatre jours, c'est tellement peu pour une maman, pour la maman que je suis...