Bonsoir à toutes
Je viens de découvrir ce post et vais y déposer notre expérience en service de réanimation néonat.
Ma grossesse se déroulant bien, rien ne présageait que nous découvrions le service de réanimation nénonat de Valenciennes.
Née par césarienne, Zélie a été réanimée et conduite en réanimation. Pour nous, ce fut un choc terrible. Nous avons découvert un univers que nous ne connaissions pas.
Les équipes ont été formidables durant les 7 jours de vie de notre petite fille. Nous avons été très bien encadrés. Les différentes équipes ont été très à l'écoute et se sont très bien occupées de notre petite poupée.
Dès son arrivée dans ce service, mon conjoint est allé la voir . Elle avait été mise dans une chambre avec 2 autres petits bébés. Je n'ai pu la voir que le lendemain de ma césarienne. Là elle avait été mise dans une chambre toute seule.
Quatre infirmières se sont occupées de Zélie. Elles ont vraiment été super avec elle. Quand elles s'occupaient d'elle, elles lui parlaient, elles prenaient le temps avec elle, la portaient. Quand je n'étais pas avec Zélie, je savais qu'elle était entre de bonnes mains.
Je rejoins par contre les différents avis sur les médecins où je les trouve un peu plus distants mais je pense que c'est une carapace. Ils ne peuvent pas être insensibles à de telles situations, ce sont des humains......
Quand Zélie était soignée par le pédiatre, je posais toujours les mêmes questions et j'avais toujours les mêmes réponses . Ils ne se sont jamais prononcés sur son avenir tant que tous les examens n'avaient pas été réalisés. L'un des pédiatres , celui que nous avons le plus vu, a passé énormément de temps à répondre à nos questions. Il y avait à chaque fois une des infirmières de Zélie qui écoutait ce que nous disait le médecin. Comme cela, elle pouvait reprendre avec nous ce qui nous avait été dit si nous n'avions pas compris, ou tout simplement nous redire les choses avec un jargon un peu moins médicalisé.
Nous pouvions nous rendre quand nous le souhaitions auprès de notre fille (le jour, la nuit); nous pouvions également appeler quand nous le souhaitions quand nous n'étions pas auprès de Zélie.
Nos familles , nos amis ont pu venir voir Zélie. Lexie a pu voir sa sœur tous les jours. Elle a pu assister aux soins de Zélie, a aidé l'infirmière en tenant les mains de sa sœur (car elle bougeait énormément du fait de ses nombreuses lésions cérébrales). Elle a pu également décorer sa chambre avec des dessins. Nous avions ramené des petits effets personnels pour Zélie (des bonnets, une couverture); des livres que je lui lisais.
Nous pouvions la prendre dans nos bras, nous avons pu faire du peau à peau avec elle. Les équipes nous ont fortement encouragés à la faire en nous expliquant que tous ces moments passés avec Zélie étaient précieux.
Nous avons toujours eu une équipe à l'écoute; la psychologue a été présente dès le départ. Elle venait me voir en chambre.
Nous avons accompagné Zélie jusqu'à son dernier souffle. L'infirmière, qui s'occupait d'elle ce soir là ,était celle avec qui nous avions le plus d'affinité. Lorsque le cœur de notre petit bébé s'est arrêté de battre, elle a vu que je m'étais bouchée les oreilles. Elle a eu la délicatesse d'arrêter le bip strident de la machine qui indiquait que tout était fini. Le pédiatre de garde, que nous n'avions pas encore rencontré, a été très respectueux. lls sont restés tous les deux un peu avec nous et après nous ont laissé un temps avec Zélie. Par contre, nous n'avions pas la force de préparer notre petite fille, c'est l'infirmière qui s'en est chargé.
Deux petits points négatifs:
- ma chambre était dans le service de maternité. Cela fut très difficile pour moi car j'entendais et je voyais des mamans avec leur bébé où il n'y avait pas eu de souci. Aurélien a eu droit à un lit de camp dans la chambre (point positif, il a pu rester avec moi durant tous mon séjour à la maternité).
- Zélie devait passer un IRM. La date ne nous avait pas été donnée, il nous avait été dit que ce serait le lundi ou le mardi. Le lundi 6 février, je sortais d'un rendez-vous avec la psy quand je vois une énorme couveuse devant la chambre de ma fille. J'apprends donc que mon bébé allait passer son IRM alors que ni mon conjoint, ni moi-même n'avions été informés. Ce fut très violent .... car c'était encore une séparation avec mon bébé .... je ne m'y étais pas préparé.
J'espère ne pas retourner dans ce service si un jour nous donnons un petit frère ou une petite sœur à Zélie. Mais je dois dire que nous avons été très bien accompagnés du début de la prise en charge de Zélie jusqu'à son départ.
Je suis très admirative des équipes qui travaillent dans ce service et nous leur serons toujours reconnaissants d'avoir si bien pris en charge notre petit bébé.
Amandine
Zélie <3