Envie d'écrire aujourd'hui malgré le fait que cela fait longtemps que je n'ai pas mis les pieds sur le forum...
il faut dire que c'est un jour particulier, même si pas vraiment pour nous car nous n'attendons pas la toussaint pour penser à nos petits anges ni pour aller les voir et leurs offrir des fleurs... Je me suis sentie un peu hypocrite de faire ça... et en même temps, c'est une journée où les gens de son entourage peuvent plus particulièrement lui rendre hommage. Comme une sorte d'anniversaire... Ses 1 an approches d'ailleurs... pas facile à imaginer surtout vu le contexte actuel.
J'ai repris le travail depuis 10 jours à nouveau en mi temps thérapeutique. Je me sens coupable de ne faire que des demi journées alors que physique je vais bien, rien ne m'emp^che vraiment de faire des journées complètes... même si au fond de moi, je sais que je n'en serai pas vraiment capable, ou alors je ne tiendrais pas longtemps avant de refaire des crises. D'ailleurs, je m'aperçois que je retombe dans mes anciens travers : je mets un masque, je souris, je fais croire aux autres et à moi même que tout va bien. J'essaye de gérer à la maison en plus de mes journées de travail pour compenser le fait que je ne sois qu'à mi temps, comme si j'avais quelque chose à me faire pardonner. Je sens les regards de mes collègues quand je quitte le boulot, que pensent ils ? Que je suis fainéante ? Que si j'ai repris c'est que je vais mieux ? Alors comme pour leur donner raison, j'essaye de ne plus prendre d'anxiolytique, de ne plus avoir de crises de larmes, de me contenir, sauf au cimetière où c'est le lieu approprié pour les pleurs. Alors oui, je vais quand même mieux mais... la douleur est toujours présente, l'absence est parfois insupportable mais j'en parle moins, je ne le montre plus. Même à mon mari, j'essaye de le cacher. Avoir repris le travail n'est pas si facile que ce que je pensais. Je dois savoir me mettre de côté pour offrir de mon temps aux autres, penser à mon travail, rester concentrer, tenir plusieurs heures sans me relâcher. Sauf que même de retour chez moi, je ne m'autorise plus à me relâcher. Je me dis que si j'ai pu reprendre le travail alors c'est que je suis suffisament bien pour ne plus craquer... ce qui est absurde en vérité.
Et puis ce n'est pas facile de se dire qu'aller mieux, ce n'est pas l'oublier, ni la laisser derrière nous...