Chère Marie,
comme tu le sais, la perte de son bébé est toujours une grande épreuve, et, sans doute que le côté imprévu de la situation vient ajouter de la violence à cette perte. Comme tu le dis, tu avais pu te préparer au décès de Silas.
Chacun est unique alors chaque personne va vivre cela de façon personnelle. Certain vont éprouver le besoin de solitude, d'autres d'être entourés...Ceci dit, il me semble juste de ne pas rester indifférent lorsque cela arrive dans notre entourage. Certains fuient la situation pour de multiples raisons, mais cela peut être très blessant et indélicat pour la personne qui perd son bébé.
Pour ma part, il me semble que dire, avec des mots très simples, à une personne endeuillée, qu'on pense à elle, qu'on est touché par la situation ne peut pas être maladroit. Je crois qu'il n'y a pas besoin de faire de grands discours, surtout si l'on a pas de "talent" d'écrivain. Rester soit même, bien garder en tête que c'est l'autre qui souffre, mettre de côté ce que cela nous renvoie, si l'on est amené à voir cette personne. L'ignorance et la fuite peuvent blesser, une petite carte avec "je pense fort à toi et t'embrasse", non...
Souvent, on est tenté de proposer une solution et des conseils face à la détresse de la souffrance de l'autre, il faut accepter d'être seulement une oreille attentive, ne pas avoir peur des silences et laisser l'autre prendre sa place, avec le temps dont il a besoin.
Douce pensée pour ce tout petit et ses parents,
Je t'embrasse aussi Marie!
Hélène