Bonjour Amandine,
Merci beaucoup d'avoir ouvert ce sujet !!
IL n'est absolument pas facile et c'est bien que l'on puisse en parler.
Pour ma part, j'ai passé la seconde fête des mères sans Samuel et c'était un peu moins difficile mais ça reste très éprouvant comme journée et le pire, c'est qu'en Argentine, la fête des mères est en octobre donc cela fait 2 rappels cuisants par an, c'est beaucoup !
Je me souviens avoir lu ce que tu disais sur ton vécu de la fête des mères. Des fois, je me dis, ce n'est qu'une date, nous ne devons pas y apporter tant d'importance mais en fait ça reste une date qui fait mal, qui fait souffrir, pas plus que les autres jours mais celle-ci est marquée dans le calendrier !!
Pour ma part, ma maman et moi n'avons pas une relation proche du tout. On pourrait dire que cela vient de la distance mais non, car notre relation s'est finalement améliorée si on peut dire avec la distance.
La psy m'a posé la même question lorsque je suis allée la voir pour la première fois et sur le coup je me suis mise en colère car je venais pour parler de Samuel et elle me parlait de ma mère. Et en fait, elle avait raison !!! Je devais tout d'abord faire le deuil de la maman que je n'ai jamais eue et cela m'a aussi permis de bien différencier la souffrance de ne pas être avec mon enfant et la souffrance de la maman que je n'aurai jamais. Sur le coup, j'ai pris une bonne gifle, je suis sortie de la séance et j'ai dit à la psy que je n'y retournerai plus, elle avait été trop brusque. J'ai marché 10 minutes et je lui ai envoyé un message pour lui dire qu'on se voyait la semaine suivante.
Ma mère a eu des mots horribles lors du départ de Samuel. En travaillant avec ma psy, j'ai fini par accepter qu'elle ne se rend pas compte de la portée de ses paroles. Cela m'a aussi permis de me rappeler qu'elle avait perdu une grossesse avancée de 7 mois il y a plus de 30 ans maintenant. Le médecin avait tout simplement dit 'c'était une anomalie chromosomique, la nature a fait son travail'.
Horrible, horrible, horrible !! Je me suis demandée pendant longtemps si elle considérait mon enfant comme tel et après quelques discussions costaudes, elle a bien appris à faire la part des choses. Et je travaille aussi sur le fait que mon frère/ ma soeur (juste après moi) qui n'a pas eu la chance de naître n'était en rien une anomalie mais bien un petit bébé de 7 mois (Samuel est né à 7 mois) mais là c'est tout un travail et je n'ai pas forcément la force de réparer les paroles stupides d'un médecin d'il y a 30 ans
Parler de tout ça me remue beaucoup mais encore une fois merci merci Amandine
Je vous embrasse très fort Zélie et toi
A très vite
Sabrina