Je viens à mon tour vous remercier pour vos témoignages qui peuvent servir à notre entourage qui ne sait pas toujours que faire, que dire...
Tout ce que vous dites raisonne en moi aussi et me parle beaucoup.
Je suis sûre que l'attitude de l'entourage peut être très favorable à notre état, à notre capacité à supporter ce deuil au quotidien.
L'année qui a suivie le décès de nos deux premiers bébés, mon mari et moi sommes partis nous installer deux ans au Brésil. J'avais alors 24 ans. Là ou nous étions, les femmes ont des enfants très très jeunes. Assez rapidement, les questions sont arrivées : "pourquoi vous n'avez pas d'enfants?" Ces questions me terrassaient, je n'avais pas envie d'en parler, ayant fait trop de fois les frais de remarques mal placées, désagréables...
Il a bien fallut répondre et dire la vérité, tout simplement. Tout de suite les questions ont fusées : "oh mais pourquoi tu ne nous l'as pas dit? Comment ils s'appellent? Tu as des photos à nous montrer?" J'ai été tellement surprise de leurs réactions que je me suis demandée un instant si mon portugais était bon??!!
Ils avaient très bien compris mais là ou nous étions, le deuil périnatal est encore très courant d'une part, et d'autre part, la mort n'est pas un tabou. J'ai réalisé plus tard l'importance de l'accueil de l'entourage lorsque nous évoquons nos bébés morts.
Alors, j'aurai aimé dire à mon entourage, et encore aujourd'hui, de ne pas fuir lorsque nous évoquons nos bébés. Ils sont présents dans nos coeurs et dans nos vies pour toujours. Parler d'eux est nécessaire pour nous car ils ont existé.
Je vous souhaite un bon we,
Hélène